Les plâtres du mariage

Lundi 2 mars 1 02 /03 /Mars 06:43
 

Je ne sais pas comment elle est arrivée mais à la fin de sa conversation, Aurélie allait mieux. Elle était fin psychologue, son métier d’éducatrice y était sûrement pour quelque chose. Je fus donc très surpris de la voir dans la salle de bains essayant de rentrer avec ses béquilles en bois, encore plus surpris de m’apercevoir qu’elle était toute nue avec pour unique parement son plâtre. Elle n’est pas très à l’aise avec ces béquilles, ses aisselles aussi sont douloureuses à force de s’appuyer dessus, surtout qu’elles ne sont pas du tout adaptées à sa taille. Je suis aussi nu devant elle, la douche chaude m’a fait du bien, je sens qu’en moi grandit cette envie de plaisirs subtils, cette envie d’abuser de sa vulnérabilité. Elle me voit arriver. « Oh non mon petit bonhomme tu ne vas pas recommencer. Moi ce que je voulais, c’est juste que tu me coules un bon bain qui fera disparaître toutes mes courbatures. » me dit elle d’un ton innocent et limite moqueur.«  Mais bien sûr ma chérie, je vais te faire couler un bon bain qui va te détendre, mais en attendant que la baignoire se remplisse on a un peu de temps et je ne voudrais pas que tu t’ennuies, non ?? » je lui réponds. Je profite qu’elle soit dans un équilibre précaire pour me saisir de son visage et lui déposer un doux baiser. Ayant les bras pris, elle ne peut se contenter que de le recevoir. Elle aimerait bien se serrer contre moi, mais pour ça il lui faut s’appuyer sur ses béquilles avec ses aisselles et donc se courber un peu. C’est la solution qu’elle adopte, préférant enfouir sa tête sur mon torse, m’embrassant de petits baisers sucrés par ci, par là, alors que ses bras m’enlacent. Mais elle ne peut atteindre mes lèvres. Elle se saisit à son tour de ma tête pour y déposer une douceur délicate. Je me dis Bon dieu que c’est doux !! Le désir monte au fur et à mesure de l’intensité de nos caresses et baisers, elle se retrouve tantôt appuyée sur ses béquilles, tantôt les bras prisonniers des transverses en bois. Elle finira par adopter cette solution, vu les douleurs qui commencent à la faire souffrir. J’en profiterais pour abuser de la beauté de son corps nu qui s’offrait impuissant à moi. M’amusant toujours à échapper à ses lèvres brûlants de désirs. Nous sommes arrivés à un point d’excitation où il était devenu une nécessité absolue d’atteindre le nirvana. Et c’est ainsi que pour la première fois de notre vie de couple nous avons testé la position debout sur béquilles. Elle enroulait ses jambes autour de moi alors que ses béquilles la soutenaient comme on porte un bébé. Ne pouvant pas complètement croiser ses pieds pour avoir une prise supplémentaire, elle compensait en serrant au plus ses jambes sur ma taille. Nos mouvements de va et vient commençaient à s’accélérer. Le feu d’artifice fût magnifique dans cette nuit étoilée de plaisirs. Elle entoura ses bras autour de mon cou, alors que je la paquais contre le mur. Ses béquilles tombent de part et d’autre, l’une d’elles manque de tomber dans la baignoire qui allait bientôt déborder. Nous reprenons notre souffle petit à petit, nos cœurs sont encore sous le choc de ce marathon où tous les participants sont gagnants et fiers de leurs exploits.

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Vendredi 27 février 5 27 /02 /Fév 07:30
 

La nuit est difficile pour Aurélie, elle n’arrête pas de penser à l’opération, elle s’en veut énormément d’avoir jouer, dans le feu de l’action d'avoir  voulu prendre son pied, d’avoir attaché ses orteils de la sorte. Marc l’avait pourtant prévenu moult fois. Elle paye cher ces quelques petits moments de jouissance extrême. Sa cheville lui tire énormément comme si une personne s’amusait à mettre une traction énorme sur son pied et ses orteils. Elle sait qu’il n’y a aucun moyen de bouger quoi que ce soit avant sa sortie de l’opération. Elle navigue entre sommeil et réveil, abordant quelques fois un navire abandonné qui semble s’échouer sur l’île du désespoir. Marc voulait rester auprès d’elle, mais comme elle savait qu’il n’avait pas trop dormis ces dernières nuits, elle a préféré qu’il rentre chez eux et qu’il lui ramène quelques affaires propres pour son séjour à l’hôpital.

Je me retrouvais donc seul avec ma femme depuis notre retour, je la retrouvais allongée sur le canapé, en train de regarder la télévision. Elle avait positionné son plâtre et son joli contenu sur des coussins empilés. En fait elle s’était endormie depuis peu, elle ne m’entendit pas arriver. Je m’agenouillais auprès de ses côtés. J’entendais son souffle régulier en harmonie avec sa délicatesse qui m’a toujours surpris. J’examinais l’objet de mes désirs, ses orteils étaient on ne peut plus normaux. Sa cheville semblait avoir retrouver sa couleur habituelle, on voyait très bien que tout allait bien. Je voyais ses jambes nues se dessiner et contraster sur le canapé rouge de notre salon. Je me voyais déjà remonter ma main le long de sa cuisse, par des caresses légères. Si elle le permettait, lui masser un peu les orteils, et plus encore, réaliser mon rêve de les prendre dans ma bouche. J’étais donc accroupi devant elle à rêvasser sur son corps. Je fus réveillé par un « Et si tu passais à l’action, mon petit voyou préféré !! ». Elle avait ouvert ses yeux et me regardait à son tour en souriant. Je m’approchais d’elle alors qu’elle était étendue devant moi et l’embrassais du meilleur baiser que toute mon émotion, mon excitation et mon amour me permettaient. Elle me dira souvent qu’elle s’en rappelle encore de ce baiser, tellement il fût merveilleux. Elle sût me le rendre à la hauteur de mon désir grandissant. Je commençais à déboutonner la chemise de nuit qu’elle avait gardé. C’est elle qui m’interrompît à un moment, elle se devait de prendre des nouvelles d’Aurélie. Je lui racontais les malheurs d’Aurélie qui en quelque sorte ne souffrait pas physiquement, mais passait un moment difficile moralement. Il était pratiquement 19h, elle me demanda le N° de chambre d’Aurélie, et m’ordonna presque d’aller prendre une douche en attendant, ce qui m’attendait allait me plaire.

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Mercredi 25 février 3 25 /02 /Fév 07:30
 

Aurélie est toujours entre la réalité et le rêve, elle entend du monde autour d'elle, elle aperçoit nos deux visages, ça la rassure, elle s'endort, elle est tellement bien là sans sa fichue douleur. Elle entend une voix étrangère qui la prévient qu'elle va avoir quelques douleurs..elle entend des mots comme « extension », « traction »...Elle perd connaissance à nouveau, on a du lui augmenter un peu la dose du gaz anesthésiant...Elle émerge à nouveau, elle ne sait pas combien de temps elle est restée inconsciente. Elle sent quelque chose à sa cheville blessée comme si on la lui tirait sans cesse. Elle reprend connaissance totalement, elle nous aperçoit et nous esquisse un petit sourir. Marc lui dit «  Ma pauvre chérie, tu n'as pas trop mal avec tout cet attirail qu'ils t'ont mis ?? ». C'est là qu'elle comprend ce qui lui tire sa cheville. Elle tourne son regard vers cet appareil métallique au pied de son lit. Il y a des sangles et des poids partout, une des sangles maintient le cou de son pied plaqué. Sa cheville est tendue à l'extrême. Chacun de ses orteils est attaché par  des sangles aussi qui passent par des poulies et se terminent par des poids. Sa cheville est tirée et ne peut plus bouger ne serait ce que d'un centimètre. Bizarrement à part cette sensation d'être tendue, elle ne ressent plus aucune douleur. « Non je n'ai plus mal du tout...fais moi un câlin » chuchotte t-elle à Marc. Au bout d'un instant elle s'aperçoit que sa jambe aussi est attachée au lit. Elle réalise qu'elle ne peut pas se lever du lit. Elle a un besoin urgent, elle demande à Marc comment faire. Marc hésite à lui répondre, je leur dit que je vais boire un petit café, et passer un coup de fil à ma femme. Aprés ma sortie Marc lui explique que son opération est prévue demain à 14 h et quen attendant il lui fallait patienter un peu en restant couchée. Il lui apprend aussi qu'ils lui ont posé une sonde urinaire et qu'elle n'avait aucune crainte là dessus. Aurélie se rappelle de ces moments désagréables qu'elle a passé lors de son dernier accident. Ca faisait partie des choses les plus pénibles de son hospitalisation. A ce moment elle sent que sa vessie se vide, elle ne peut s'empêcher de pleurer. Marc la console du mieux qu'il puisse.

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Lundi 23 février 1 23 /02 /Fév 07:30
 

Nous approchons de la clinique, j'indique à Marc comment se garer au plus prés de l'entrée. Nous aidons Aurélie à descendre de voiture, elle a de plus en plus mal, ça se voit à son visage déchiré par la douleur. Marc doit aller garer la voiture pendant que j'aide Aurélie à avancer vers l'entrée. J'en profite pour appeler l'orthopédiste, il nous demande d'attendre dans la salle d'attente d'un de ses collegues, comme il n'est pas là ce jour, il va pouvoir l'ausculter dans son cabinet. Je continue à marcher prés d'Aurélie qui se trouve devant 3 marches à grimper. Cet exercice est devenu pour elle le plus dur comme elle doit maintenir sa cheville au sol devant elle. Elle s'oblige à relever son plâtre vers l'arrière pour ne pas se heurter aux marches. J'imagine sans peine la douleur qu'elle ressent lorsque ce geste est réalisé. Elle serre les dents et à la troisième marche je vois des larmes perler sur ses joues. Je la réconforte du mieux que je puisse, elle me demande de la tenir, elle ne se sent pas bien, je la prends dans mes bras. Marc arrive au bon moment, j'ai juste le temps de lui dire qu'elle va s'évanouir que je la sens glisser de mes bras. Je la retiens juste à temps. Marc la soutient par l'arrière et la prend dans ses bras. Elle s'est évanouie. Ses mains lâchent les cannes, je les prends alors que Marc l'emmène dans la salle d'attente que je lui indique. Le médecin nous y attend déjà. On lui informe qu'elle s'est évanouie juste à l'instant. Il nous demande de l'étendre sur le lit d'auscultation. Il prend son poul et fait les gestes habituels que l'on fait dans ce cas. Il nous rassure que ce n'est rien de grave, elle va retrouver ses esprits dans très peu de temps. Il faut qu'il détermine au plus vite ce qu'elle a. Il faut déjà profiter de son inconscience pour l'examiner. Alors qu'elle revient petit à petit à elle, elle se demande où elle est. On lui explique que le médecin est en train de l'ausculter et qu'elle était tombée dans les pommes. Le médecin la rassure en lui disant qu'elle est en de bonnes mains. Vu la douleur qu'elle ressent dés qu'il essaye d'enlever les bandages que nous lui avons fait, il décide de lui faire respirer un gaz qui va l'endormir légèrement. Au bout de 10 secondes elle est déjà ailleurs, elle plâne. Il en profite pour libérer ses orteils bandés. Ils sont très très enflés, ça ne le rassure pas du tout. Il faut la déplâtrer aussi pour voir l'état de sa cheville.La scie oscillante ne réveille nullement Aurélie qui semble être dans un rêve. On l'entend marmonner derrière son masque, mais ce ne sont que des balbutiements. Sa cheville est enfin libérée, le médecin lui enlève toutes les protections contre le plâtre. Le diagnostic est rapide est clair, son tendon peronier est rompu ainsi que les tendons au niveau des 3 derniers orteils. Une blessure qu'il n'a jamais vu de sa vie, tellement elle est rare. Il doit appeler un professeur à Paris pour prendre conseil, pendant ce temps il faut hospitaliser Aurélie le temps de trouver un créneau pour l'opération d'ici un ou deux jours. Il demande à se secretaire de trouver une chambre de libre en urgence, elle lui indique que justement, il y a une personne qui devait se faire opérer qui venait de se désister. Elle allait pouvoir prendre sa place autant au niveau de la chambre qu'au niveau de l'opération prévue le lendemain à 14 h. Voilà qui est arrangé. Deux infirmiers transfèrent Aurélie sur un brancard et nous l'accompagnons à sa chambre. L'orthopédiste passe son coup de fil et nous rejoint.

Par castlover - Publié dans : Les plâtres du mariage
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Vendredi 20 février 5 20 /02 /Fév 07:30
 

De l’autre coté les douleurs de la cheville de ma femme avaient complètement disparues, on voyait que ses orteils avaient regagnés leur taille normale. On l’informe qu’on doit emmener Aurélie à la clinique et qu’elle risque de se faire opérer. Devant la difficulté à se déplacer sur ces vieilles béquilles, elle propose de les échanger contre ses cannes anglaises qui sont beaucoup plus confortables pour béquiller. Elle se débrouillera avec les béquilles, de toute façon elle n’est pas censée sortir d’aussi tôt. Du moins c’est ce qu’elle pensait. Elles échangèrent donc leurs béquilles. Vu la différence de taille entre elles nous ajustâmes les hauteurs de chacune d’elle. Celles de ma femme étaient parfaitement ajustables pour la hauteur d’Aurélie. Elle se sentit tout de suite beaucoup plus à l’aise, malgré la douleur de la cheville, elle n’avait plus à supporter celles des aisselles. Par contre les vieilles béquilles en bois d’Aurélie n’étaient pas du tout adaptées à la hauteur de ma femme. Elle se trouvait encore plus courbée lorsqu’elle devait poser ses aisselles sur les traverses. Quand elle béquillait elle devait soulever bien son bassin et faire travailler deux fois plus sa sangle abdominale. Heureusement qu’elle n’avait pas beaucoup de distance à faire dans notre appartement. Elle allait sûrement rester couchée, la jambe en l’air, les prochaine semaines. Aurélie la remercie, elle aurait bien voulu l’embrasser, mais tout leur attirail ne leur permet pas de se rapprocher assez. Elle lui envoie un bisou volant.

Marc et moi nous nous dépêchons de nous préparer au plus vite. Nous sommes joignable sur nos portables au cas où ma femme aurait besoin de nous. Je suis obligé de les accompagner comme je suis le seul à connaître l’orthopédiste. Le trajet jusqu’à la voiture est un vrai supplice pour la pauvre Aurélie. Elle se traîne pour ainsi dire sur ses cannes. On voit la maîtrise ralentie par la douleur au moindre mouvement brusque. Ses deux orteils visibles sont sur le point d’exploser tellement ils sont énormes. Marc et moi l'encadrons pendant qu'elle avance dans le parking. Nous ne pouvons nullement l'aider, elle doit se débrouiller seule sur ses cannes. Elle fait une pause pratiquement à chaque pas, nous avançons à une allure de limaces. Elle avance d'un pas glissé, elle ne peut plus sautiller sur son pied valide. Nous rencontrons ma voisine, c'est une vieille dame, qui nous salue au passage. « La pauvre, elle a l'air de souffir vraiment trop » s'exclame t-elle. « Bon courage à toi ma petite » dit elle en nous doublant à une folle allure, du moins c'est ce qui nous paraît vu notre vitesse de croisière.Nous employons la même technique dans la voiture, c'est moi qui lui maintiens le plâtre. Elle me remercie encore de ce que je fais pour elle. Je lui réponds que ça ne me gêne pas, bien au contraire, ça me fait plaisir, en lui clignant de l'oeil. Elle esquisse un léger sourire sa douleur est elle qu'elle est loin du fantasme qui nous a rapproché.


Par castlover - Publié dans : Les plâtres du mariage
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  • : Bon nombre de personnes adorent porter ou regarder des plâtres. La plus part de ces personnes considèrent cette attirance comme un fantasme et restent passives. D'autres la vivent pleinement et l'assument en portant de faux plâtres. Je vous délivre ici quelques récits vécus ou fictionnels, car c'est ma façon à moi d'exprimer ma passion, de la ressentir et de la partager. J'espère qu'ils vous plaîront...
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