Jeudi 6 janvier 4 06 /01 /Jan 23:46

 

Après avoir essayé de trouver une parade à ma question, elle m’expliqua que sa belle sœur était dans la chambre. Elle était handicapée et c’était Tiffany qui prenait soin d’elle. Je demandais à la voir, histoire de vérifier ce qu’elle me racontait. Elle s’absenta un instant, je la voyais s’éloigner sur ses béquilles, son aisance m’intriguait, elle avait l’habitude de les utiliser, c’était une certitude. Je pouvais observer la plante de son pied nu qui était légèrement sale. Elle marchait souvent pied nu, c’était aussi sûr.

J’entendais au bout d’un instant le même bruit de moteur s’approcher. Je découvrais une jeune femme brune, très agréable à regarder. La cause de son handicap était qu’elle n’avait plus de jambes tout simplement. En la voyant un sentiment de pitié m’envahit, si belle et condamnée à rester dans cette chaise roulante pour le restant de sa vie. A priori, son amputation était tellement haute qu’elle ne pouvait pas porter de prothèses. Elle utilisait une petite manette à hauteur de sa tête, pour diriger sa chaise roulante. C’est là que l’horreur me prit à la gorge, elle ne semblait pas avoir de bras. J’étais en face d’une très belle femme, mais elle n’avait ni bras, ni jambes. J’en étais vraiment désolé pour elle. Quand son regard croisa le mien, ma réaction fut tout autre. Elle me toisait d’un regard tellement expressif de colère que je sentais qu’elle me connaissait. Mais moi à priori c’était la première fois que je la voyais.

« Qu’est ce que vous me voulez ? » me dit elle d’un ton autoritaire.

Je lui expliquais que je menais une enquête sur l’homme qui avait blessé Tiffany et que voulais éclaircir certains points.

« Tiffany n’a rien à voir dans cette histoire. Laissez la guérir de son entorse, elle a besoin de repos. Foutez moi le camp. Vous n’avez rien à faire ici. »

Mon ressenti envers elle et son caractère de chien commençait à changer. Comment une femme aussi belle à regarder pouvait être aussi aigrie. Comment me connaissait elle ?

Je ne démordais pas, j’en avais connu des plus durs qu’elle après tout.

« Ecoutez cet homme a blessé beaucoup de femmes, y compris moi-même. Si il continue comme ça, toutes les femmes de la ville seront sur béquilles comme Tiffany. Alors je vous demanderais de changer de ton, à moins que vous ne préféreriez que je vous embarque au commissariat. »

Elle se calma un peu sous ma menace.

J’en profitais pour lui poser toute sorte de question sur ses éventuels ennemis…ou autre personne capable de faire un tel acte. Elle haussa les épaules pour me signifier qu’elle en savait rien.

«  Et vous-même que vous est il arrivé ? » je lui demandais.

Elle hésita un instant et au moment où elle allait répondre, la porte d’entrée s’ouvrit laissant passer une silhouette qui ne m’était pas inconnue. C’était…je ne rêvais pas, ces yeux verts, cette voix qui me disait « Tiens, tu es venue de toi-même.. » C’était lui, le briseur de jambes. Avant même que je me lève il me sauta dessus, me plaqua les bras à l’arrière, il cria à Tiffany de prendre mes menottes. Je la vis se débarrasser de ses cannes et presque courir sur son plâtre. En moins de temps qu’il ne le fallait j’étais menottée et jetée à terre. Ma jambe plâtrée atterrit lourdement au sol, déclenchant une douleur intense.

« Quelle surprise Carla, je ne m’y attendais pas si vite. C’est Tiffany qui t’a emmené ici ? » dit il en giflant cette dernière.

« Laisses la elle n’y est pour rien, c’est Mme l’inspectrice qui a mené son enquête encore… » dit la femme handicapée.

Je restais au sol, me redressant comme je pus, avec mes mains attachées au dos.

« Alors Carla, tu veux vraiment savoir qui m’a mis dans cet état ? Tu ne te souviens de rien ? Vraiment ? » me dit la femme.

«  Je ne vous connais pas, je ne vous ai jamais vu…qui êtes vous ? »

« Tu ne te rappelles pas de ce soir où tu as voulu arrêter ces braqueurs de banque, prés de la place centrale ? ».

Ca me revenait petit à petit, deux braqueurs que je poursuivais, l’un d’eux s’était définitivement échappé et l’autre s’était jeté d’un pont sur une autoroute. Il y eut tellement de blessés suite à sa présence au milieu des voitures qu’on ne pût l’identifier parmis les victimes. Moi-même ayant été blessée, je fus transporté à l’hôpital…

« Vous êtes celle qui a sauté sur l’autoroute ?? » lui dis je.

«  Oui c’est moi, ecrasée par trois voitures. Après six mois de souffrance, on a dû m’amputer de mes bras et jambes. Tout ça par ta faute..Et crois moi tu vas le payer très cher, ma vieille !!!. ». Je ne sût jamais ce que c’était une sorte de lumière blanche,aveuglante et puis rien…je pense m’être évanouie.

Que m’arrivait il ? Je ne savais pas où j’étais…je n’arrivais pas à ouvrir les yeux, ils semblaient être bandés, j’essayais d’appeler au secours mais aucun son ne sortit de ma bouche…si ce n’est un grognement, mes jambes rien..j’éssayais de tâtonner autour de moi, et là une peur m’envahit, je ne sentais pas mes mains, impossible de les bouger. En fait aucun mouvement ne m’était possible et j’étais dans le noir total.

J’entendis une voix me parler « Carla, vous m’entendez je pense. » Devant mon agitement, la personne continua «  Vous êtes à l’hôpital central, on vous a retrouvé dans une ruelle proche d’ici. Vous avez été blessé gravement. Vos rétines ont souffert de brûlures, vous allez devoir garder vos bandages pendant au moins quatre semaines. Nous saurons à ce moment si vous souffrez de cécité. Nous sommes désolés de vous l’annoncer de cette façon, mais il vaut mieux que vous soyez prête au pire. Vous souffrez de multiples blessures graves à vôtre mâchoire et à vos membres, le docteur passera vous expliquer tout cela…pour l’instant il vous faut du repos. Nous vous avons mis sous morphine, vous dormirez la pluspart du temps.

Je me sentis partir à nouveau, mes paupières devenaient lourdes, puis plus rien…

Des voix me réveillèrent de ma torpeur. J’entendais une discussion entre deux femmes, sûrement des infirmières. L’une disait très nettement « La pauvre je ne sais pas comment va être sa vie quand elle sortira d’ici. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. »

« Pour elle la vie va être un enfer, sans bras, ni jambe et peut être aveugle…tu imagines. J’aimerais bien savoir ce qu’on ressent quand on apprend une telle nouvelle. Elle ne peut même pas mettre fin à sa vie. Je voudrais être là quand elle pourra articuler quelques mots. »

Je ne croyais pas à mes oreilles, ça ne pouvait pas être possible, non pas moi…des larmes se mettaient à humidifier mes yeux, mais toujours bandés. Je ressentis de gros picotements assez douloureux…Je n’avais même pas le droit de pleurer…et pourtant le desespoir m’envahissait…non ce n’était pas possible !!!! Quel salaud, m’amputer de tous mes membres, je n’osais imaginer le monstre que je laissais dans la ville. Pour la première fois une peur indescriptible m’envahissait… je n’arrivais pas toujours pas à réaliser que jamais plus je ne pourrais marcher ou saisir des choses. Quel était mon avenir ? …

Par castlover - Communauté : Fantasme plâtre
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