platres-fictions-fantasmes

Le réveil d’Aurélie fut aussi remarqué dans la mesure où les douleurs étaient toujoursplus que présentes, les deux seuls orteils visibles étaient très enflés, rien qu’en les voyant on devinait que ça n’allait pas du tout, il fallait consulter de suite. Elle n’osait même plus se lever, tellement sa douleur semblait intense. Elle avait une envie pressante et il fallait qu’elle se rende au plus vite aux toilettes. Elle serra les dents et se mit sur ses béquilles, ses aisselles étaient encore plus douloureuses, elle finit par en rigoler de tout ce qui lui arrivait en même temps. Marc la tint pour qu’elle ne trébuche pas. Elle se traînait bien appuyée sur ses béquilles, malgré la douleur des aisselles elle préférait se déplacer en provoquant le moins de chocs possible à sa cheville. Elle avait les yeux fixés sur elle d’ailleurs, les épaules écrasées par les traverses des béquilles, la nuque courbée, elle faisait pitié à voir. Elle finit par arriver aux toilettes et donne ses béquilles à Marc, comme elle ne peut pas sautiller, elle effectue des rotations de son pied nu sur le carrelage des toilettes pour se glisser au plus prés du siège et prendre place.

Je profite de cet instant pour appeler mon orthopédiste. Après avoir passé la barrière de la secrétaire en prétextant une douleur suite à mon opération, je réussi à le joindre. Je lui explique qu’en fait j’ai une amie très proche qui est très mal en point et qui souffre énormément depuis pratiquement 3 jours. Sa secrétaire ayant précisé que le prochain rendez vous était dans 15 jours, il fallait qu’il me trouve une solution au plus vite. L’orthopédiste après consultation de son carnet de rendez vous me demande de passer au plus vite et de l’appeler sur son portable une fois qu’on sera arrivée à l’entrée secondaire de la clinique. Vu la description qu’on lui a fait il est presque sûr qu’il va falloir l’opérer en urgence, il va se renseigner si il est possible d’avoir une chambre,il ne s’explique pas comment on peut se faire mal en étant plâtrée !!! Il nous demande de prévoir une hospitalisation pour au moins 3 jours. Nous informons Aurélie que le médecin est prêt à la recevoir dés qu’elle pourra, qu’il va falloir qu’elle envisage une hospitalisation. Elle s’y était déjà préparée psychologiquement à se faire opérer un jour ou l’autre depuis très longtemps, compte tenu de ses nombreuses entorses sur cette cheville. Elle se doutait qu’il allait bien falloir la « réparer » à un moment. C’était peut être là où elle voulait en venir en ne signalant jamais qu’elle n’en n’était pas à sa première entorse. Une petite période de plâtre ne pouvait tomber mieux, compte tenu du contexte tendu coté professionnel et son désir grandissant ces dernier mois d’en porter un pour une durée un peu plus longue. Mais si elle avait sû tout ce qu'elle allait devoir endurer les prochains jours, elle aurait changé d'avis.