Le blog de Castlover

 

On a déjà entendu de nombreuses fois qu’il avait emprisonné des personnes. On se rappelle même une fois la réflexion d’un ami voisin qui nous avait dit qu’au moins si ça arrivait aux tourtereaux du quinzième ils sauraient quoi faire pour s’occuper. Lorsque j’évoque cette remarque à ma femme, elle repart de plus belle. On hésite à sonner sur le bouton d’alarme de suite, on se dit qu’on devrait profiter de la situation pour réaliser un bon vieux fantasme commun qu’on a réussi à réaliser qu’une seule fois depuis qu’on est ensemble. A cette heure ci, il n’y a pratiquement personne, sauf les personnes âgées des deux premiers étages. Ma femme me dit « on va attendre un peu…non…qu’en penses tu ? ». De mémoire je sais que les techniciens ne sont jamais intervenus avant une bonne heure. Je dis à ma femme que bien que l’occasion est belle pour réaliser notre fantasme, il faut être raisonnable avec son pied plâtré. La réponse du technicien suite à l’appui du bouton d’alarme, confirme ma théorie. Ma femme me dit «  Avoues que tu le savais !!! Tu t’es bien foutu de moi et de mon plâtre… ». Devant mon acquiescement, elle laisse tomber une de ses cannes et de sa main enfin libre elle déboutonne un à un mes vêtements en déposant des baisers sur mon torse. Je ne reste pas non plus inactif, je fais voler ses habits un à un. Tout se passe très vite, dans une farandole de douceurs impulsives, nous nous retrouvons nus tous les deux. Sa position sur une seule jambe est très précaire, elle sautille sur son pied valide pour ne pas perdre l’équilibre. Bientôt elle laisse tomber sa deuxième canne, prenant appui et trouvant l’équilibre sur moi. On entend souvent l’ascenseur grincer, ce qui nous fait sourire et reprendre de plus belle. Elle se retrouve plaquée contre les parois, vu la chaleur ambiante, le métal froid lui fait du bien. Ses fesses se posent délicatement sur la barre de maintien, elle ne touche plus le sol. Je profite de sa position délicate pour descendre mes lèvres au niveau de son trésor, à la recherche des monts de plaisirs. Je parcours à plusieurs reprises, ces vallées humides, réveillant en elle les subtilités de ces plaisirs si sensuels. Le faire dans un tel lieu inhabituel nous met dans un état second. Nous décidons de laisser nos pulsions prendre le dessus, perdre le contrôle de tout, laisser nos corps et nos membres s’amuser à nous faire plaisir. Les ondes de plaisir se font bientôt ressentir au fur et à mesure que nos gestes prennent de l’ampleur, au bruit grinçant de notre cage dont nous sommes prisonniers. L’explosion semble se propager avec une telle intensité au-delà de nos zones habituelles que nos cris de jouissance ont sûrement réussi à sortir de notre ascenseur. Le retour se fait lentement réveillant le plaisir d’avoir réalisé à nouveau ce bon vieux fantasme. Nous avons à peine le temps de reprendre nos esprits que nous entendons de l’agitation dehors. J’aide au plus vite ma femme à remettre ses habits, je suis en train de reboutonner ma braguette quand je vois la porte s’entrouvrir. Je suis encore torse nu, ma chemise est sur le sol. J’aide la personne à ouvrir complètement la porte coulissante. L’ascenseur étant entre deux étages, il va falloir nous hisser par le haut pour en sortir. Le technicien étant seul et voyant que ma femme porte un plâtre, propose que je monte d’abord et que nous l’aidions ensemble. Me voilà donc dehors, elle me passe devant l’air étonné du type les quatre béquilles. Il me demande si je suis aussi blessé. Je lui explique un peu la situation. Nous aidons ma femme à s’extirper en la soulevant par les bras. Son plâtre est le dernier à en sortir. Je la remets sur ses cannes et remercie le technicien pour son aide et malheureusement pour sa rapidité. Il semble deviner que notre attente n’a pas été trop dur, il me fait un clin d’œil complice, il me prévient que l’ascenseur risque d’être en panne encore un jour. Il est vraiment désolé pour ma femme qui va devoir grimper les cinq étages restant par les escaliers.

Ven 20 mar 2009 Aucun commentaire